Accord entre la Chine et les États-Unis : vers la fin de la guerre commerciale ?
Des avancées ont été réalisées dans les domaines de l’agriculture, de la protection des droits de propriété intellectuelle ou encore du taux de change.
« Nous sommes très proches de mettre fin à la guerre commerciale », s'est félicité Donald Trump. Après des années de frictions entre les Etats-Unis et la Chine à coups de sanctions financières, le président des Etats-Unis a annoncé un accord commercial partiel mais « très important » avec la Chine.
Au terme d'une rencontre entre Liu He, le principal négociateur chinois et Steven Mnuchin, le secrétaire américain au Trésor et Robert Lighthizer, représentant américain au Commerce, cet accord prévoit des achats de biens agricoles par la Chine pour 40 à 50 milliards de dollars par an, la protection des droits de propriété intellectuelle, le taux de change…
En échange, la Chine a obtenu que les Etats-Unis renoncent à l'augmentation de 25 à 30 % des tarifs douaniers punitifs sur 250 milliards de dollars d'importations chinoises aux Etats-Unis…
« Il y avait beaucoup de frictions entre la Chine et les Etats-Unis, maintenant c'est l'amour ! », a lancé Donald Trump n'hésitant pas à évoquer l'impact sur « la paix dans le monde » de cette nouvelle entente entre les deux premières économies mondiales.
Pour autant, il reste encore à coucher sur le papier les termes de la négociation. Un processus qui, selon l'hôte de la Maison Blanche, pourrait prendre quatre à cinq semaines. Si c'est le cas, deux autres phases, aux contours très flous, pourraient ensuite suivre pour compléter ce premier accord.
Cet accord intervient alors que Donald Trump est sous pression comme jamais depuis son entrée à la Maison Blanche : les démocrates ont lancé une enquête en vue d'une procédure de destitution qui semble soutenue par les électeurs selon plusieurs sondages. Et sa politique brouillonne en Syrie lui vaut des critiques très virulentes jusque parmi ses plus proches soutiens.
Par ailleurs le président des Etats-Unis, qui brigue un deuxième mandat, doit faire face à des signes de ralentissements de l'économie dans son pays. Le Fonds monétaire international estimait récemment que les tensions commerciales et leurs effets secondaires, comme le gel d'investissements ou encore les perturbations dans les chaînes d'approvisionnement internationales, allaient amputer d'ici 2020 le PIB mondial de 700 milliards de dollars, soit l'équivalent de l'économie suisse.
Immédiatement, les principaux indices de Wall Street à New York ont terminé en forte hausse, vendredi soir. Apple a atteint un nouveau record boursier avec une capitalisation de 1060 milliards de dollars avec des actions qui ont fait un bond de 2 % dans l'après-midi.